18/09/2012

PLANETIK : papier recyclé ou issu de forêts durablement gérées ?



Tout particulier ou professionnel qui imprime beaucoup mais qui se soucie de la déforestation se pose la même question : entre le papier recyclé et celui issu de forêts durablement gérées, lequel offre le plus de bénéfices environnementaux ?

Faut-il acheter du papier recyclé ou issu de forêts durablement gérées ?
Crédit photo : © Olivier Le Moal - Fotolia.com



Le papier labellisé FSC ou PEFC

Deux labels permettent au consommateur d’identifier le papier issu de forêts durablement gérées : FSC (Forest Stewardship Council) et PEFC (Program for the Endorsement of Forest Certification). Ils garantissent tous deux une fabrication selon des critères durables, et la replantation des arbres coupés, mais le second est moins pertinent : la certification est délivrée sur simple engagement, sans vérification des pratiques, et ne concerne que 75 % des fibres.
 

Le papier recyclé et ses labels

Pour le papier recyclé, il existe six principaux labels qui assurent entre 50 et 100 % de fibres cellulosiques de récupération, soit la réduction ou la suppression totale de fibres vierges, et, ainsi, la préservation de la matière première :
- APUR (Association des producteurs et des utilisateurs de papiers-cartons recyclés) : ce label précise la teneur en fibres recyclées.
- L’Ecolabel européen et sa déclinaison française, NF Environnement : ils garantissent une prise en compte de l’impact environnemental sur l’ensemble du cycle de vie du produit et incluent parfois des fibres issues de forêts durablement gérées.
- Le Cygne Blanc (Nordic Swan) : originaire des pays nordiques, il reprend les critères de l’Ecolabel européen.
- L’Angle Bleu (Der Blauer Engel) : cette certification allemande assure 100 % de fibres recyclées.
- NAPM (National association of paper merchants) : britannique, elle garantit un minimum de 50 % de fibres usagées.


Conclusion !

Ces informations nous éclairent mais ne nous permettent pas d’élire le papier le plus écolo. Et pourtant, il y a un gagnant : le papier recyclé. La reconversion de fibres récupérées est en effet bien moins coûteuse en eau et en énergie que la transformation du bois, même issu de forêts durablement gérées : si l’on compare les deux solutions, une tonne de papier recyclé épargne 17 arbres, 20 000 litres d’eau, et l’équivalent en CO2 d’un voyage en voiture de 2 000 kilomètres.
Ajoutons que 2 à 3 tonnes de bois sont nécessaires pour produire 1 tonne de papier, quand le recyclage d’une tonne suffit à générer 700 kg de produit. Et que le processus peut être répété cinq fois !
La qualité ? Longtemps inférieure au papier ordinaire, elle est aujourd’hui tout à fait identique. Tout comme le prix. Enfin, notons que la valorisation des déchets permet de limiter le recours à l’incinération et à l’enfouissement.


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