SOCHI : 360.000 tonnes d'équivalent CO²
C'est l'empreinte carbone directe des Jeux olympiques de Sochi,
calculée par un groupe d'experts russes et internationaux, indique le comité
d'organisation (CO) dans un communiqué de presse publié le 4 février. Celui-ci
s'était engagé, dans son dossier de candidature, à réduire l'empreinte carbone
liée aux préparations et au déroulement des jeux… et des projets de compensation
ont été développés en Russie, au Brésil et en Corée du Sud (prochains pays
hôtes de Jeux olympiques).
Mais le tableau dressé par les associations de
défense de l'environnement, qui ont claqué la porte du comité d'organisation en
2010, est tout autre : hectares
de forêts détruits, décharges sauvages, transformation du lit de la rivière
Mzymta, pollution de l'eau, disparition des saumons, d'oiseaux migrateurs…
Et pourtant... suite aux
avertissements du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) le
projet de piste de bobsleigh et de village olympique sur une réserve naturelle
(10981) a été abandonné, ce qu’ont salué les associations. La création d'un parc ornithologique (qui représente 10% de la zone à
compenser selon les ONG), la réintroduction du léopard perse, les engagements
autour de la réserve de biosphère du Caucase ont également permis de verdir le
projet.
ET AVANT SOCHI ?
Depuis 10 ans, les
organisateurs ou candidats à l'organisation d'événements sportifs
internationaux revendiquent de plus en plus leur souci de l'environnement,
mais sans toujours convaincre les ONG de leur efficacité.
En février 2010, pour
les JO de VANCOUVER, qualifiés de « premiers jeux olympiques à l’air de l’écologie »,
la Fondation David Suzuki a estimé les émissions de gaz à effet de serre à
328.000 tonnes, soit l’équivalent d’environ 65.600 automobiles circulant
pendant 1 an. Ce bilan aurait pu être meilleur, sans l’utilisation massive des
canons à neige…
Les organisateurs du Mondial 2010 en
Afrique du sud se sont engagés à compenser en partie une empreinte
carbone estimée à plus de 2,75 millions de tonnes d'équivalent CO2, soit neuf
fois celle du Mondial 2006. En cause : les transports aériens.
Pour les JO de LONDRES, le
WWF et la société BioRegional avaient été mis à contribution dès 2005 pour la
rédaction d’un cahier des charges, dans le but de créer les jeux les plus
éco-responsables !
L’empreinte carbone a
été estimée à 400.000 tonnes équivalent CO², pour l’ensemble de la compétition. Une prouesse, même si les associations ont mis en avant les mesures non réalisées.
UN IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT A COMPENSER !
A défaut de pouvoir
empêcher tout impact sur l'environnement, beaucoup d'événements sportifs visent
au moins un bilan carbone neutre, et s’engagent à compenser l’empreinte carbone.
TURIN 2006 ou VANCOUVER 2010
(JO d'hiver) ont équilibré leur bilan carbone en finançant des projets
d'énergie renouvelables ou de transports verts.
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