Pesticides : le Sénat sonne l'alarme!
Un rapport sénatorial juge "sous-évalués" les risques auxquels sont exposés les professionnels fabriquant ou utilisant des pesticides.
Les effets de certains produits « se manifestent parfois plusieurs dizaines d'années après leur utilisation », constatent les auteurs, qui jugent imparfait le suivi des produits après leur mise sur le marché.
Autre constat : les protections contre les pesticides ne sont pas à la hauteur des risques encourus.
Les agriculteurs sont en première ligne. Certaines pathologies, dont l'apparition est liée à la manipulation des pesticides, sont déjà reconnues maladies professionnelles. C'est le cas des dermatoses, les rhinites, les asthmes et des insuffisances respiratoires chroniques et, depuis peu, de la maladie de Parkinson.
Depuis quelques années le sujet des pesticides est au coeur de l'actualité.
Il fait l’objet d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics, des scientifiques mais aussi de la population générale.
Cependant, alors que le Grenelle de l’environnement prévoyait de réduire de 50% l’usage des pesticides, de retirer du marché les pesticides les plus dangereux, d’augmenter la Surface Agricoles Utile en bio, force est de constater que 4 ans après il y a eu peu d’avancées. La France est une championne de la consommation de produits phytosanitaires en tous genres, herbicides en tête. Notre pays se place au troisième rang mondial derrière les Etats Unis et le Japon.
Les industriels tentent de rassurer les citoyens inquiétés par les informations alarmistes de ces derniers jours concernant les pesticides et les OGM. Ils rappellent que pour les pesticides, c’est le ministère de l’agriculture, après consultation d’autres ministères (santé, environnement...) et sur la base de l’avis et des recommandations de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) qui délivre les autorisations.
Par ailleurs saisie du dossier brûlant de l'étude sur le maïs OGM NK603, la même Anses a voulu se tenir à l'écart des polémiques et faire avancer le débat sur l'évaluation des organismes génétiquement modifiés (OGM), la transparence des procédures et les risques sanitaires à long terme des pesticides et des OGM...
Le bio est-il meilleur pour la santé?
Aux USA, le débat est vif sur la question de la supériorité, ou non, des aliments bio pour la santé, comparativement aux produits issus de l'agriculture conventionnelle.
Les études se suivent et se contredisent... C'est pourquoi, l’American Academy of Pediatrics à récemment estimé qu’aucune étude scientifique n’avait démontré à ce jour un net gain pour la santé des aliments bio, recommandant que les enfants consomment une grande variété de produits, biologiques ou pas.
Le rapport soulignait néanmoins que les études démontrent toutes la teneur plus faible de pesticides dans les produits bio, ainsi qu’une moindre contamination du bétail avec des bactéries résistantes aux antibiotiques.
«On comprend la prudence des familles avec de jeunes enfants et des mères enceintes dans leur choix du bio», ajoute l’expert citant des études qui ont montré la grande vulnérabilité des très jeunes à ces produits chimiques.
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